RDC-Prévention des conflits : Le 3ème rapport de mise en œuvre de la stratégie nationale a été validé

C’est le résultat de deux jours d’atelier qu’a abrité la ville de Kinshasa, du 13 au 14 Juin 2024, et qui a enregistré les contributions de plusieurs experts venus respectivement du Bureau du Conseiller spécial du Chef de l’État en charge des Ressources extérieures et suivi des projets, du ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, du ministère des Finances, du ministère des Droits humains, du ministère des Affaires foncières, des Forces armées de la RDC, FARDC ainsi que de la Police nationale congolaise, PNC, sous la coordination du Secrétariat permanent du Mécanisme de suivi de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de prévention des conflits, de stabilisation et de renforcement de la résilience des communautés, MSM-SNPC.
D’entrée de jeu, le Secrétaire permanent du MSM-SNPC, François Lumbala, a commencé par souligner en effet que la stratégie de prévention des conflits est une stratégie nationale. Elle a été initialement élaborée par des experts nationaux avec l’accompagnement de la Banque mondiale. Symbiose des stratégies des secteurs concernés par les causes et les conséquences de la fragilité du pays, ce travail a commencé au niveau de la Coordination des ressources extérieures et suivi des projets, CRESP, structure attachée au Président de la République, et qui a produit le premier rapport approuvé en Juin 2022 par le Conseil d’administration de la Banque Mondiale. Le second rapport a été produit en Octobre 2023 par le Secrétariat permanent de la SNPC institué dans la suite. L’atelier organisé du 13 au 14 Juin 2024 a eu donc pour mission la validation du 3ème rapport.
Enjeux et défis
La Stratégie nationale de prévention des conflits s’articule autour de quatre piliers qui sont la gouvernance, l’accès à la justice et la lutte contre l’impunité, la sécurité et la stabilisation ainsi que l’inclusion socio-économique et le relèvement communautaire. Ainsi, des experts ont défilé tour à tour pour faire des exposés mettant en évidence l’état des lieux, les avancées, les défis assortis de recommandations se rapportant à chaque pilier concerné.
A ce sujet, Jean-Baptiste Veko Billa, Assistant technique au Comité de pilotage et d’orientation de la réforme des finances publiques, COREF, du ministère des Finances, a parlé de l’état des lieux de la mise en œuvre de la réforme des Finances publiques retenues dans la mise en œuvre dans la SNPC.
Pour sa part, l’expert de la Commission nationale de la réforme foncière, service du ministère des Affaires foncières, a exposé sur les enjeux de la nouvelle loi foncière en RDC.
Joseph Khasa Mabika, Conseiller en Justice Transitionnelle au sein du ministère des Droits Humains a de son côté abondé sur la justice transitionnelle, dans ses piliers et notions sur les consultations nationales.
La Police nationale congolaise a, par son Administrateur du fichier criminel, édifié l’assistance au sujet du Fichier Criminel des Infractions Constatées et Auteurs Présumés, FCICAP.
Mme Bokenge Martine de l’IGTR, service du ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, a exposé sur la Gouvernance sécuritaire.
Evaluation et validation
Parlant de l’évaluation du 3ème rapport, le Secrétaire permanent, François Lumbala, a encore souligné que la stratégie s’articulait sur quatre piliers cités ci-avant, avec pour chacun des jalons ayant des indicateurs pour lesquels il fallait atteindre les cibles. Ce rapport a été élaboré dans le contexte politique et sécuritaire marqué notamment par l’organisation des élections générales au pays, lesquelles ont abouti à élection du Président de la République et Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, pour un second mandat, la guerre d’agression rwandaise dans le Nord-Kivu, le début du retrait de la Monusco avec le transfert officiel aux autorités congolaises de la base de Kamayola dans le Sud-Kivu, les soucis sécuritaires dans le Maï-Ndombe qui sont d’origines foncières, pour ne citer que ces situations principales.
Le Secrétaire permanent du MSM-SNPC, François Lumbala, lors d’une de ses différentes interventions au cours de l’Atelier de validation du 3ème rapport de mise en œuvre de SNPC. (Photo droits tiers)
Après l’exposé du Secrétaire permanent sur les différents piliers par la performance de leurs jalons respectifs et les niveaux atteints de réalisation des indicateurs attendus, les experts se sont ensuite regroupés en ateliers par pilier selon leurs spécialités respectives. Ce qui a conduit d’abord à la validation du rapport par ces experts sectoriels au niveau de chaque pilier après un examen détaillé et des correctifs basés sur des données réelles, et ensuite par la validation du rapport global par toute l’assemblée des experts présents.
Mission accomplie donc pour le Secrétariat permanent du MSM-SNPC, sous la direction de François Lumbala, avec la tenue de cet atelier de deux jours qui ont connu deux modérateurs : Jacques Tshiyoyi et le Professeur Floribert Ntungila. Cap sur le 4ème rapport.
Il sied de noter que la SNPC a été adoptée en Conseil des Ministres le 1er Octobre 2021, et la Banque mondiale a approuvé ladite Stratégie Nationale, ainsi que la matrice d’engagements -jalons- du Gouvernement le 4 novembre 2021. Ce qui a permis d’augmenter la dotation IDA19 à 600 millions USD pour l’année fiscale 2022 et d’un montant supplémentaire de 700 millions USD sur IDA20 pour les trois années fiscales 2022, 2023 et 2024.