RDC : De détails importants sur la première phase des consultations avec les groupes armés
C’est en milieu de la semaine dernière que la première phase des consultations de paix entre les autorités de la République Démocratique du Congo, RDC, et les groupes armés actifs dans l’Est du pays a été bouclée, à Nairobi, la capitale kényane. Voici un retour sur ce qu’il faut retenir pour l’essentiel de ces pourparlers appelés à se poursuivre dans les jours à venir.
En face des émissaires du Président congolais Félix Tshisekedi, on a noté une trentaine de délégués représentant les groupes armés de l’Ituri, du Nord et du Sud Kivu, qui ont pris part à ces négociations visant à ramener la paix en RDC. Les pourparlers se sont déroulés en présence d’observateurs du Rwanda, de l’Ouganda, du Burundi, des Nations-Unies, des États Unis et de la France. Mais aussi et surtout, du facilitateur kényan qui a accueilli ces assises.
«Après cinq jours d’intenses travaux, les consultations de paix entre les émissaires du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et les groupes armés de l’Ituri, du Nord et du Sud Kivu ont pris fin mercredi 27 avril, du moins pour la première étape de ce processus», a indiqué un communiqué de la Présidence congolaise. «Ceux qui n’ont pu rallier Nairobi pourraient rejoindre le processus à la prochaine rencontre», poursuit la même source.
La partie kényane, pour sa part, a annoncé la tenue de la prochaine phase des négociations dans les jours à venir. Elles auront lieu avant la réunion d’évaluation des chefs d’Etat de la communauté de l’Afrique de l’Est, prévue vers la fin du mois de mai. Si Félix Tshisekedi avait quitté les travaux dès le début, laissant le soin à ses émissaires de les conduire, le dirigeant a participé, par visioconférence, à la journée de clôture, en même temps que son homologue kényan.
Prenant la parole, le Président Uhuru Kenyatta a exhorté les chefs de guerre congolais à choisir la voie de la paix en déposant les armes. A noter que le M23 a été exclu des négociations, au début des travaux. La raison : ce mouvement rebelle avait repris les armes dans l’Est de la RDC, en pleins pourparlers. Quant aux autres groupes armés de l’Ituri, du Nord et du Sud Kivu, ils ont chacun remis à la partie kényane leur mémo pour une issue du conflit.
A noter aussi que cette première phase des consultations de Nairobi a vu quelques absents de taille. Le chef du groupe Mayi-Mayi Yakutumba, actif au Sud-Kivu, a décliné l’invitation des autorités. Les miliciens de la CODECO, qui continuent à opérer dans l’Ituri, ont été approchés mais ne se sont pas joints à Nairobi. Quant au M23 de Makenga, il a été exclu des discussions.
