Congo : Denis Sassou-N’Guesso a officiellement pris ses fonctions de Président de la République

Vainqueur dès le premier tour avec 88,40% des voix  à la Présidentielle de Mars dernier de la République du Congo, Denis Sassou-N’Guesso  a prêté serment ce vendredi 16 avril 2021, à Brazzaville. Une vingtaine de dirigeants africains, et autant de chefs de délégation de pays amis, dont la France, ainsi que des représentants des institutions régionales et internationales ont été témoins de l’événement. C’est le président de la Cour constitutionnelle Auguste Iloki qui a pris acte de ce serment qui inaugure un nouveau quinquennat.

« Moi, Sassou-N’Guesso Denis, Président de la République, je jure solennellement : de respecter et de faire respecter la Constitution, de défendre la Nation et la forme républicaine de l’Etat ; de remplir loyalement les hautes fonctions que la Nation m’a confiées ; de garantir la paix et la justice à tous ; de préserver l’unité nationale, l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance nationales ». Tel a été le serment prononcé par le Président Denis Sassou-N’Guesso qui succède à lui-même pour un quatrième mandat.

A l’entrée, il a d’abord été procédé à la lecture d’un extrait du procès-verbal de cette institution constatant l’élection du candidat Denis Sassou N’Guesso au lendemain de la présidentielle des 17 et 21 mars, avec 88,40 des voix face à six concurrents.  Le président de la Cour, Auguste Iloki, qui a prononcé le mot de circonstance pour le compte de la Haute Cour, a félicité l’élu pour sa victoire tout en lui priant de répondre aux demandes de la population congolaise qui l’a plébiscité lors de ce scrutin.

Dans son speech de près de trois quart d’heures, l’Homme du jour, le président Sassou-N’Guesso s’est essentiellement  réjoui de ce que depuis 2002, de façon régulière, le Congo organise les élections générales dans la quiétude. Il a salué la confiance que lui ont témoignée ses compatriotes en lui confiant à nouveau la charge suprême, mais a déclaré en même temps mesurer le poids de la mission qui lui incombe pour les cinq prochaines années. Un travail qui ne doit pas s’arrêter. L’occasion pour  Denis Sassou N’Guesso de s’engager avec bravoure dans le combat contre les dérives qui gangrènent la société congolaise. Ca sera donc « la tolérance zéro » pour ce nouveau quinquennat.  Le président Sassou-N’Guesso a également déclaré s’incliner devant la mémoire de l’un des candidats, Guy-Brice Parfait Kolelas, décédé dans un moment aussi important de la vie de la nation, quelques jours seulement après le scrutin. Il a aussi souligné le rôle que joue le Congo, depuis plusieurs années, dans la résolution des conflits qui secouent particulièrement l’Afrique, mais aussi la part que prend Brazzaville dans la préservation de l’environnement. Mobilisant le continent autour ce challenge, le chef de l’Etat congolais souhaite désormais que l’on ne parle plus de « l’Afrique noire, mais de l’Afrique verte ». Tel a été la substance de ce discours inaugural.

Vingt-et-un coups de canon ont constitué le clou de cette cérémonie après un impressionnant défilé militaire.

Pour finir en beauté, Denis Sassou N’Guesso a reçu ses hôtes de marque à déjeuner sous les chapiteaux dressés pour la circonstance dans les jardins du Palais des congrès.

Le nouveau mandat du Président Sassou-N’Guesso devra venir à bout de plusieurs défis, notamment la reprise de la situation économique et l’amélioration des conditions sociales des Congolais.

Arrivé pour la première fois au pouvoir en février 1979,  Denis Sassou-N’Guesso y est revenu par les armes en octobre 1997, avant de se faire élire en mars 2002. Depuis, le Chef de l’Etat congolais a été réélu en 2009, en 2016 et en 2021.

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