Kinshasa : A qui profiterait vraiment l’incendie de l’immeuble de l’ex Onatra ?

Le grand feu qui s’est propagé la nuit du dimanche 24 au lundi 25 Juillet en embrasant une bonne partie du grand bâtiment de la Société commerciale des transports et des ports, SCTP, l’ex-ONATRA, continue de busculer les esprits en République démocratique du Congo, RDC. Plusieurs heures après cet événement particulièrement préoccupant, de questions restent encore sans réponses et des hypothèses continuent d’être avancées. Mais pas seulement…

À qui profiterait la disparition de documents, sources de preuves, au niveau la SCTP, alors que la redoutable Inspection générale des finances, IGF, s’y est mêlée pour voir claire dans la gestion passée et actuelle de ce géant du portefeuille de l’Etat congolais ? Dans l’opinion et dans certains cercles, l’on se contente d’avancer qu’il s’agit d’un « incendie criminel », sans avancer plus d’indications sur ses éventuels auteurs. Reste à savoir si des dossiers sensibles ont pu résister à ce feu dévastateur.

Quelques doigts accusateurs sont évidemment pointés en direction des mandataires de l’ex-Onatra, poursuivis par la justice à la suite à des investigations menées tout justement par l’IGF.

Seules les enquêtes engagées par les services spécialisés pourront apporter plus d’éclairage face à toutes ces différentes suppositions.

Mais déjà, le ministre des Finances Nicolas Kazadi, qui fait l’intérim du ministre de l’Economie révèle, alerte : « Nous avons perdu les archives importantes sur l’identification nationale des entreprises, les archives du secrétariat général qui portent sur une série de questions le rapport avec le secteur privé, les pétroliers… nous avions des travaux en cours, des travaux très importants par rapport aux réformes que nous faisons sur la question pétrolière tout cela s’est envolé et on va devoir trouver des solutions à court terme et à moyen terme mais la situation est vraiment dramatique Lorsqu’on perd les archives, les reconstruire n’est jamais facile. Ceux qui sont compétents font des enquêtes, je crois qu’ils sont déjà saisis et on verra ce qu’il en est mais ce qu’on peut dire ce que c’est dramatique ».

Pour sa part, le président de la délégation syndicale de la SCTP le Gouvernement. D’après Armand Osase, puisque c’est de lui qu’il s’agit, « Tout se passe quand nous plaidons notre créance de 207 millions bloqués injustement par le ministère des Finances. Aujourd’hui, dans le programme, il faut réhabiliter notre maison », fait-il remarquer avant de s’interroger « comment une si grande, une grande entreprise peut-elle manquer un seul engin d’anti- incendie alors que dans les passées on y trouvaient ».
C’est ce qu’a déploré également le député provincial de Kinshasa Mike Mukebayi, après sa visite sur les lieux : « J’en ai profité pour apprendre un peu plus sur les conditions de la protection civile en ce qui concerne la lutte contre le feu. Je me rends compte que nos services des sapeurs pompiers sont très mal équipés (…) La ville n’a pas une politique pensée en matière de protection civile ».

Qu’à cela ne tienne, un périmètre de sécurité a été défini et l’accès au bâtiment restreint.

Selon des témoignages concordant, le feu a pris au niveau des bureaux du secrétariat du ministère de l’économie. A la nuit tombée, l’incendie a gagné l’étage du bâtiment d’où jaillissaient des colonnes de flammes. C’est grâce à l’intervention des pompiers qui ont lutté des heures contre les flammes que les dégâts ont été quelque peu limités.

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