30 Juin : Martin Fayulu vide à nouveau son chargeur sur Félix Tshisekedi

Le 60ème anniversaire de la République démocratique du Congo, RDC, est intervenu le mercredi 30 Juin. Une célébration qui intervient alors que le pays est encore confronté à des préoccupations majeures sur les plans sécuritaire, social, économique, politique, pour ne citer que ceux-là. C’est l’occasion pour plusieurs personnalités du pays de livrer leurs messages aux Congolais, à l’instar du Président de la République Félix Tshisekedi. C’est le cas de Martin Fayulu qui, dans un message vidéo largement distribuée sur le Net ce 30 Juin, n’a pas raté l’occasion de rendre ses comptes à son rival-frère-ami.

Dans ce énième message qu’il adresse à ses compatriotes en continuant entre les lignes à se revendiquer toujours vainqueur de la Présidentielle du 30 Décembre 2018, Martin Fayulu s’attaque sans ménagement au pouvoir actuel, en faisant son procès sur plusieurs plans. Ci-après, un condensé de ce discours.

 « 61 ans après le constat est cinglant, il n y a ni paix, ni prospérité en RDC… Les régimes successifs se sont caractérisés par une megestion… Ces familles qui voient leurs enfants mourir par manque de centre de santé et d’ambulances dans leurs contrées mais qui apprennent qu’on a généreusement offert 500 véhicules d’une valeur de 27.5 millions USD o députés parce qu’ils ont obéi à un mot d’ordre?… depuis 2019, toutes les marches que Lamuka a organisées ont été systématiquement et violemment réprimées. Cette répression a atteint son point culminant le 24 avril dernier avec mort d’hommes et de nombreux blessés graves…. Dans quel état se trouvent ces congolais clochardisés et malnutris qui apprennent qu’on a détourné 205 millions de dollars du projet du parc agro industriel de Bukanga Lonzo… Que disent les millions de chômeurs congolais, quand ils apprennent que la Commission électorale nationale dite indépendante a dépensé près d’un milliard de dollars du contribuable congolais sans rendre le moindre compte?… Comment se sentent les populations sinistrées d’Uvira, de Goma et de tant d’autres territoires du pays qui apprennent qu’un groupe de ‘’nouveaux riches’’ dilapide chaque jour l’argent de l’Etat?… Que dire alors des éléments de nos FARDC et de sécurité qui n’ont pas suffisamment de rations alimentaires et d’équipements lorsqu’ils apprennent qu’une grosse partie des 450 millions USD affectés au programme des 100 jours a été dilapidée?… Que pensent les enseignants, les médecins et les fonctionnaires qui savent qu’un petit groupe au pouvoir s’enrichit de manière scandaleuse avec l’argent de l’Etat… Comment ces millions de congolais qui n’ont pas accès aux services sociaux de base vivent-ils leur condition quand on leur dit à longueur de journées que les entreprises publiques sont saignées à blancs par les mandataires publics, en toute impunité ?… En vérité, des termes tels que, état de droit, bonne gouvernance, gratuité de l’enseignement et lutte contre la corruption sont utilisés par le pouvoir en place comme de simples slogans… Le parlement dont l’un des rôles principaux est de contrôler l’action du gouvernement est devenu le miroir de la corruption…. Entretemps, le régime usurpateur du pouvoir du peuple cherche à tout prix à museler la population et à bâillonner les libertés d’expression et de manifestation… Et pour restreindre davantage les libertés individuelles, un état de siège sans planification a été décrété en Ituri et au Nord Kivu… il y a derrière cet état de siège une volonté manifeste de créer l’illusion de l’action et de détourner l’attention des vrais problèmes structurels qui minent la sécurité du pays… En effet, il n’est un secret pour personne que notre armée est infiltrée par des éléments étrangers qui la rongent de l’intérieur… C’est dans ce contexte que les ennemis de la République, en mal de légitimité et au service des forces étrangères, veulent aujourd’hui déstabiliser davantage le pays… après avoir nommé de nouveaux juges à la Cour constitutionnelle en violation de la Constitution, l’on veut rééditer l’exploit de la fraude électorale de 2018 en mettant en place une CENI politisée qui sera chargée d’accomplir la volonté d’un homme… Je demande que la loi adoptée par le Parlement soit retirée, en attendant que toutes les parties prenantes s’accordent sur les éléments clés de cette loi… Le pouvoir en place s’est montré incapable de prendre des mesures adéquates pour éviter la propagation du virus… D’ores et déjà, j’invite le peuple congolais à se tenir prêt pour sortir dans la rue, comme en janvier 2015, afin de barrer la route à toute tentative de nouvelle fraude électorale ».

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