Congo : L’hommage de la République à l’ambassadeur Jean Marie ADOUA
Le hall du palais des Congrès de Brazzaville, au décor de deuil a servi de cadre à l’hommage que la République du Congo, avec à sa tête le président Denis Sassou-N’Guesso, a rendu, ce mardi 22 décembre 2020, à l’ambassadeur plénipotentiaire du Congo en Afrique du Sud, Jean Marie Adoua, fauché par la mort le 4 juillet 2020, à Pretoria.
La fermeture des frontières, du fait de la pandémie à coronavirus n’avait pas rendu possible l’hommage du Congo à son représentant auprès de la Nation arc-en-ciel. Devoir de mémoire oblige, la République a témoigné sa reconnaissance à l’un de ses fils, Jean Marie Adoua. Le président Denis Sassou-N’Guesso, les responsables des institutions constitutionnelles, parents, amis et connaissances, disposés de part et d’autre du catafalque sur lequel était dressé le cercueil contenant les restes mortels de l’illustre disparu lui ont dit leur a dieu, pour les services rendu.
Jean-Marie Adoua de son vivant
C’est sur cette atmosphère funèbre, faite d’émotion et de tristesse, sous un fond sonore des hymnes aux morts et de la congolaise que le chef de l’Etat congolais a déposé la gerbe de fleurs avant de recueillir et réconforter la famille éplorée.
Peu avant le ministre des affaires étrangères, de la coopération et des congolais de l’étranger, Jean Claude Gakosso, a fait l’évocation de la vie et l’œuvre de Jean Marie.
Du tableau peint par le patron de diplomatie congolaise on retiendra que Jean Marie Adoua « est le porte étendard de la diplomatie congolaise. » Puisque le diplomate qu’il a été de longues années durant aura contribué au rayonnement et au prestige de la diplomatie congolaise.
Pour Jean Claude Gakosso, Jean Marie Adoua, qui meurt en mission, loin de son pays, est un amoureux de la diplomatie de la guerre froide, faite de détente, d’apaisement et d’absence de conflits armés.
Docteur en linguistique, professeur à l’université Marien Ngouabi, Jean Marie Adoua a mis ses qualités au service de la bonne entente du Congo avec ses partenaires, a dit le ministre Jean Claude Gakosso.
Le monde diplomatique parisien se souviendra de Jean-Marie Adoua ayant quitté ses fonctions à la délégation congolaise auprès de l’Unesco après 9 ans, de juin 2008 à juin 2017.
Remplaçant Antoine Ndinga Oba en qualité d’ambassadeur du Congo auprès de l’Unesco, Jean-Marie Adoua avait participé activement, durant sa mission, aux efforts internationaux visant à promouvoir la visibilité du Congo-Brazzaville.
De sa vie on retiendra qu’il incarnait aussi un diplomate attaché à la paix, un serviteur dévoué capable d’affronter tous les obstacles et de se dresser pour les intérêts de son pays dans les circonstances les plus difficiles. De ce fait, il laissera le souvenir de sa diplomatie infatigable au profit du développement, de son amour du pays et de sa quête de la paix.
« Si le juste ne meurt jamais, il laisse les traces de ses vertus », soutiennent les saintes écritures reprises par le ministre Jean Claude Gakosso, l’ambassadeur Jean Marie Adoua, né le 9 août 1942, à Ekongo, dans le district de Tchikapika (Cuvette), reposera pour l’éternité au cimetière du Centre-ville de Brazzaville.
