Covid-19 : Le Professeur Jean-Jacques Muyembe victime de la 3ème vague

Covid-19 : Le Professeur Jean-Jacques Muyembe victime de la 3ème vague

La troisième vague du Covid-19 avec le variant « Delta » ou indien continue de préoccuper les autorités sanitaires de la République démocratique du Congo, RDC, avec l’augmentation inquiétante des cas des personnes contaminées tant à Kinshasa que dans les provinces du pays. L’illustration de la virulence de cette vague est le cas de contagion dont a été victime le Professeur docteur Jean-Jacques Muyembe Tamfum, celui-là même qui est en première ligne de la riposte contre cette pandémie mondiale. Alors qu’il aurait déjà eu sa première dose du vaccin d’après certaines indiscrétions, comment alors expliquer sa contagion. Quelques explications.

Le Professeur Jean-Jacques Muyembe a été hospitalisé au centre hospitalier Monkole pour Covid-19 signale notre consœur Top Congo Fm. Convalescent, « Je devrais bientôt reprendre le travail », dit-il. Alors qu’à ce jour, la RDC enregistre 37 808 cas, dont 27 938 guérisons et 879 décès. Un bilan qui a connu une ascension particulière depuis fin Mai 2021. Situation qui a poussé le Chef de l’Etat Congolais, conseillé par le Secrétariat technique de riposte que dirige tout justement le Docteur Muyembe, à serrer la vis des mesures barrières depuis le mardi 15 Juin dernier.

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Mais d’après plusieurs sources, le Professeur Jean-Jacques Muyembe aurait déjà eu sa première dose de vaccin, semble-t-il à l’étranger, et qu’il lui restait de prendre la deuxième dose. Ce qui a de quoi raviver dans l’opinion une certaine inquiétude sur l’efficacité réelle de tous ces vaccins anti Covid-19 en cours d’administration à travers le monde entier.

Le vaccin ne protège-t-il pas ?

Dans un article paru chez notre consœur de lapresse.ca du Canada, l’état des lieux de la question a été clairement passé en revue par de spécialistes, autour de la problématique : après la première dose du vaccin, on est-il protégé ?

Pas si vite. La première dose offre un bon taux d’efficacité contre le virus, mais celui-ci diminue au fil des semaines pour s’établir en pratique autour de 80 %. Et ça ne veut pas dire que vous êtes « protégé à 80 % ».

Tout d’abord, il faut compter environ trois semaines avant qu’une dose du vaccin soit pleinement efficace.

En résumé, durant la période allant de trois semaines jusqu’à deux mois après votre première dose, vous avez environ 80 % moins de risques d’être très malade de la COVID-19 au point de devoir aller à l’hôpital. (Après deux mois, on n’a pas encore assez de données pour savoir si le taux d’efficacité continue de diminuer.)

Quand votre deuxième dose fera effet, vous aurez entre 90 % et 95 % moins de risques d’être très malade et d’aller à l’hôpital (90 % pour AstraZeneca, 94 % pour Moderna, 95 % pour Pfizer).

Être vacciné réduit vos chances de tomber gravement malade de la COVID-19, mais ça ne veut pas dire que vous ne serez pas gravement malade. Ça ne veut surtout pas dire que vous êtes « protégé à 80 % » ou que vos symptômes vont diminuer de 80 % si vous attrapez la COVID-19. Ça veut seulement dire que dans un groupe de gens vaccinés, il y aura 80 % moins de cas de COVID-19 nécessitant une hospitalisation que dans un groupe de gens non vaccinés.

« La deuxième dose est importante. Il faut continuer de faire attention à la transmission pendant la période où on a seulement une dose, d’autant plus que les personnes vulnérables [par exemple : les personnes âgées et les personnes immunosupprimées] ont moins de chances d’être protégées », dit Nathalie Grandvaux, professeure-chercheuse en interaction virus/hôte à la faculté de médecine de l’Université de Montréal.

Un exemple ? Prenons deux groupes de 1000 personnes. Un groupe est vacciné (deux doses avec un taux d’efficacité à 90 %), l’autre ne l’est pas. Le taux d’infection à la COVID-19 forçant une hospitalisation dans le groupe est de 1 %. Dans le groupe de 1000 personnes qui ne sont pas vaccinées, 10 personnes tombent donc gravement malades (1000 personnes x 1 % des gens qui tombent gravement malades). Dans le groupe de 1000 personnes qui sont vaccinées, le vaccin fait en sorte que seulement 1 personne tombe gravement malade (1000 personnes x taux d’infection de 1 % x taux d’efficacité de 90 % du vaccin – ou plutôt le taux de non-efficacité du vaccin, mais vous comprenez le concept).

En plus de diminuer le nombre de cas graves de COVID-19, le vaccin diminue aussi le nombre de cas avec des symptômes légers (pas d’hospitalisation) et le taux d’infection du virus.

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