RDC : Des voix s’élèvent après l’emprisonnement d’un député. L’Armée réagit

Arrêté le samedi 26 Juin dernier pour « outrage au Chef de l’Etat », le député provincial Jean Bosco Asamba s’est réveillé le mardi en prison de Bunia, où il a été envoyé lundi 28 juin. Ce, après avoir été auditionné par la justice militaire qui l’a gardé à vue au cachot de l’auditorat. L’élu de la ville de Bunia qui a traité carrément le Président Tshisekedi de « menteur » dans son adresse devant plusieurs personnes devra donc attendre l’ouverture de son procès. Les Forces armées de la RDC, FARDC, par le porte-parole de ses opérations en Ituri, a donné sa position sur ce dossier. Une situation qui sucite des commentaires à sens divers.

Tous ceux qui ne sont pas d’accord avec l’arrestation du député provincial Jean Bosco Asamba accuse sans détour le pouvoir en place de dérive dictatoriale. Pour eux, le député qui est un élu et jouit de l’immunité parlementaire n’a fait que son travail, en dénonçant d’après eux les promesses irréalisables du Président Tshisekedi. Ils exigent carrément sa libération.

Une position qui ne rencontre pas l’opinion d’autres personnes, pour qui, Jean Bosco Asamba mérite ce sort à cette période de l’état de siège.

Qu’est-ce qu’a dit le député ?

Dans une vidéo virale qui fait le tour des réseaux sociaux, on voit le député provincial dans une assistance de plusieurs personnes, tenir les propos ci-après retranscrits.

« C’est difficile d’avoir la paix présentement en Ituri. Les Banyabwisha entre là-bas (Boga) jour et nuit, ils ont des armes. J’avais dénoncé cela deux fois, ça risque de créer des problèmes dans les jours à venir. Mais qu’est-ce que les autorités m’ont répondu : honorable Asamba, laissez ce problème-là, c’est un problème du niveau des Nations Unies. C’était la première fois d’apprendre que le problème de l’Ituri était traité au niveau des Nations Unies. Moi je ne le savais pas. Cela veut dire que les autorités de la province sont quelque part bloquées. Si elles sont bloquées, à plus forte raison nous les députés. Espérer la paix présentement en Ituri c’est difficile… La grande responsabilité revient au Président de la République, il trompe beaucoup. Le Chef de l’Etat se permet d’aller au Tchad enterrer Idriss Déby alors qu’en Ituri on a égorgé plus de 15 personnes, à Beni on en a égorgé beaucoup. Moi je commence à douter que le Chef de l’Etat ait vraiment le souci de la population iturienne. Il a promis le cantonnement rien, il a promis le désarmement rien,  il avait dit qu’il viendrait rester ici rien, tout ce qu’il promet il ne le fait pas. Le jour où le Président de la République viendra ici je vais le lui dire en face. Il n’y aura pas la paix mes chers frères, mes chers sœurs, donc nous devons prier. Mettons confiance en Dieu parce que ces militaires-là, ce Chef de l’Etat là, ces membres du Conseil de sécurité en qui nous croyons ne nous aident pas ».

La Loi est dure mais c’est la loi

C’est en tout cas la substance de la réaction de l’Armée, par la voix de son Porte-parole sur place en Ituri et dont vidéo ci-dessous. « Chaque chose a son temps, ce moment ici c’est le moment de travailler pour donner la paix au peuple Iturien… Il est grand temps que nous tous nous soyons derrière les Forces armées, soutenons notre Armée pour une victoire finale et définitive… Y’a pas question des déclarations chimériques à caractère à snober les actions des forces armées mais aussi à décourager les hommes qui sont sur terrain. Ce n’est pas pour rien qu’on a installé la Cour militaire ici en Ituri… La loi est dure mais c’est la loi ».

Le message du commandement militaire des FARDC en Ituri par son Porte-parole.
(Photo drois tiers)
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